La Petite République |
Hadopi : une loi bâclée pour satisfaire des intérêts financiers Posted: 12 May 2009 04:11 PM PDT L’Assemblée nationale a adopté en nouvelle lecture par 296 voix contre 233le projet de loi Création et Internet, qui prévoit de sanctionner le téléchargement illégal par une coupure de l’accès Internet en cas de récidive. Après un premier échec, Christine Albanel a enfin réussi à faire accepter une loi qui ne semblait satisfaire ni l’opposition ni les membres de sa majorité. La loi Hadopi ayant principalement été dictée par les industriels de la musique et du cinéma, les députés de droite comme de gauche ainsi que les associations de consommateurs avaient d’ailleurs qualifié ce projet de « bâclé ». Devant le refus des députés de voter en faveur d’Hadopi, l’association UFC-Que choisir avait alors proposé pour sortir du « bourbier », de fournir aux élus des résultats d’études indépendantes afin d’évaluer réellement l’impact du téléchargement et les moyens techniques et économiques pour mettre en place un tel projet. Dans son communiqué, UFC-Que choisir affirmait que la pression des industriels était venue biaiser tout débat au sein du gouvernement de sorte que « le projet de loi ne reposait que sur des déclarations, souvent péremptoires, qui n’avaient jamais été vérifiées ». De fait, l’association de défense des consommateurs s’étonnait des chiffres présentés par la ministre, sachant qu’ils étaient fournis uniquement « par le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) et l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa) [et dont personne ne connaissait] ni les sources ni la méthodologie. » Pressée par les industriels et les membres de son gouvernement qui entendaient bien récupérer les manques à gagner du paquet fiscal via les taxes sur les produits culturels, Christine Albanel souhaitait au plus vite entériner cette loi. Les intérêts financiers allaient donc prendre le pas sur le manque de valeur de l’adresse IP (1) comme marque de téléchargement et sur les problèmes de spams (2) que cette loi va irrémédiablement entrainer. A la question « Internet ne pourrait-il pas constituer une véritable bibliothèque d’informations musicales et cinématographiques ?», la ministre reste sourde. De même, que les offres légales de téléchargement soient insuffisantes pour répondre à la demande n’interpelle pas notre gouvernement. Car même s’il semble normal de rémunérer un artiste, on s’étonne tout de même de devoir payer 9,99 euros pour un album en MP3 dénué de jaquette et de livret. Quant aux offres de téléchargement légales de film, elles sont quasiment inexistantes et au vu du prix des places dans ces mégacomplexes qui s’imposent malheureusement comme modèle de diffusion économique et cinématographique, il n’y a rien d’étonnant à ce que les jeunes téléchargent des films. Les embardées cinématographiques du petit garçon des Quatre cents coups quittant l’école pour aller rêver devant un film ont depuis longtemps disparu, au prix où sont les places. En ne cherchant qu’à punir et non à organiser un modèle économique viable, la loi Hadopi conservera encore pour quelque temps les intérêts financiers de multinationales qui contribuent pourtant à ne pas renouveler le marché musical et cinématographique quitte à le voir périr. Le rôle d’un ministre de la République, Madame Albanel n’est pas de répondre aux intérêts d’une minorité mais bien de travailler à construire une société où la culture n’est pas une marchandise.
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