Mr.Nicola Sarkozy and Mr.Barack Ubama THE PRESIDENT OF FRANCE AND USA DVNEWS

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"Je suis totalement d'accord avec le discours du président Obama, y compris sur la question du voile", a expliqué le président Sarkozy, samedi 6 juin à Caen. Dans un discours sur l'islam prononcé au Caire deux jours plus tôt, M. Obama avait dit qu' "il importe que les pays occidentaux évitent d'empêcher les musulmans de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent, par exemple en dictant ce qu'une musulmane devrait porter". La déclaration avait été vue comme une attaque contre la législation de certains pays européens, notamment la loi française de 2004 qui a de facto mis fin au port du foulard dans les écoles publiques françaises. A 8 heures par e-mail, recevez la Check-list, votre quotidien du matin Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts Sur le même sujet Le président américain Barack Obama est arrivé vendredi 5 juin au camp de concentration de Buchenwald, dans l'est de l'Allemagne, pour rendre hommage aux victimes de l'Holocauste. Portfolio Obama visite le camp de concentration de Buchenwald Les faits Obama salue la "bravoure" des forces alliées Décryptage M. Sarkozy doit s’adapter à la politique de M. Obama Zoom Les soldats noirs des Etats-Unis, héros oubliés du 6 juin 1944 Cadrage Les commémorations prévues Compte rendu Port du voile : les réactions en France à Barack Obama "En France une jeune fille qui veut porter le voile peut le faire. C'est sa liberté", a assuré le président français, estimant que la France y mettait "deux limites, parce que nous sommes un Etat laïque". "La première, c'est qu'au guichet des administrations, les fonctionnaires ne doivent pas avoir de signe visible de leur appartenance religieuse", a poursuivi le président. La "deuxième réserve" vise à s'assurer que la décision de porter le voile émane du "libre choix" des jeunes filles musulmanes et ne soit pas imposé "par leur famille ou par leur entourage". Car la France est un pays "où l'on respecte la femme". M. Sarkozy a affirmé avoir beaucoup fait lorsqu'il était ministre de l'intérieur "pour que les musulmans puissent vivre leur foi comme n'importe quelle religion". Dans la soirée, l'entourage de Nicolas Sarkozy précise tout de même : "Il est bien évident que le président de la République n'est pas pour le port du voile à l'école. C'est ce qu'impose la loi." M. Sarkozy a qualifié le discours du Caire de "remarquable". "Il y a bien longtemps que nous attendions que les Etats-Unis, première puissance du monde, prennent toutes leurs responsabilités pour éviter un choc des cultures entre l'Occident et l'Orient", a-t-il poursuivi. Barack Obama a explicité ses intentions: "Ce que j'ai essayé de faire au Caire, c'est d'ouvrir une conversation dans les pays musulmans mais aussi dans les pays non musulmans… Nous ne devrions pas avoir deux normes sur la liberté d'expression religieuse, l'une pour les musulmans et l'autre pour les non musulmans". "LAISSEZ NOUS AU MOINS UNE LÉGÈRE DIVERGENCE" Second point d'accroche, l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE), qui s'est invitée dans le débat à la veille des élections européennes. "Sur l'objectif on est d'accord… C'est que la Turquie puisse jouer tout son rôle de passerelle entre l'orient et l'occident. Quand il y a une différence, c'est sur les modalités", a affirmé le président Français, réitérant sa proposition de créer un "espace économique et de sécurité commun" associant l'UE, la Turquie et la Russie. "Cela ne veut pas dire qu'il faut repousser la Turquie dans les ténèbres", a affirmé M. Sarkozy. M. Obama a pris la précaution de rappeler que les Etats-Unis n'étaient pas membre de l'UE et qu'ils n'avaient pas à en "dicter les modalités" d'entrée. "L'adhésion de la Turquie à l'UE serait importante", a-t-il toutefois répété. "Laissez nous au moins une légère divergence", a argumenté M. Sarkozy, utilisant l'argument de ceux qui l'accusent de s'être aligné en tout point sur la politique étrangère des Etats-Unis. Enfin, les deux présidents ont cherché à déminer les polémiques sur la brièveté de leurs entretiens, alors que la famille Obama passe le week-end à Paris. Nicolas Sarkozy a longtemps souhaité organiser une visite plus démonstrative à Paris et à l'Elysée, mais n'a pas obtenu l'accord du président américain. "Vous croyez qu'on n'a pas autre chose à faire que des belles photos en papier glacé, s'est agacé Nicolas Sarkozy. On est là pour travailler, pour obtenir des résultats". Barack Oabama a répondu à un reproche qui lui a aussi été fait en Allemagne, qu'il a traversée en coup de vent." J'adorerais passer une semaine à Paris, sortir avec ma femme dans de bons restaurants, naviguer sur la Seine et pique-niquer au jardin du Luxembourg. Tout cela, c'est fini. Pour l'instant", a expliqué M. Obama. "Les bons amis ne se soucient pas des symboles, des protocoles des conventions… Ce n'est pas nécessaire de passer beaucoup de temps à chaque fois". Arnaud Leparmentier		"I fully agree with the speech of President Obama, including the question of the veil," said President Sarkozy, Saturday June 6 in Caen. In a speech on Islam delivered in Cairo two days earlier, Mr. Obama had said that "it is important that Western countries avoid prevent Muslims from practicing their religion as they wish, for example by dictating that a Muslim should be. " The statement was seen as an attack against the laws of some European countries, including the French law of 2004 which de facto ended the wearing of headscarves in French public schools. At 8 hours by e-mail, get the checklist, your daily morning Subscribe to Monde.fr: € 6 per month + 30 days available On the same subject U.S. President Barack Obama arrived on Friday June 5 at the concentration camp of Buchenwald in eastern Germany, to pay tribute to victims of the Holocaust. Portfolio Obama visits the concentration camp of Buchenwald Facts Obama welcomed the "bravery" of allied forces Mr Sarkozy decryption must adapt to the policy of Mr. Obama Zoom Black soldiers of the United States, forgotten heroes of June 6, 1944 Cadrage The commemorations planned Summary Port of sailing: the reactions in France to Barack Obama "In France a young girl who wants to wear the veil can. It is his freedom," said the french president, arguing that France will put "two limits, because we are a secular state." "The first is that counter government, officials should not have a visible sign of their religious affiliation," continued the president. The second reserve is to ensure that the decision to wear the veil comes from the "free choice" of Muslim girls and not be imposed "by their family or their entourage." Because France is a country where we respect women. " Mr Sarkozy said to have done much when he was Minister of the Interior "for Muslims to live their faith as any religion." In the evening, friends of Nicolas Sarkozy still accurate: "It is clear that the president is not wearing the veil at school. This is imposed by law. " Mr Sarkozy called the Cairo speech "remarkable." "Long ago we were expecting that the United States, leading the world, take their responsibilities to avoid a clash of cultures between the West and East," he continued. Barack Obama has explained his intentions: "What I tried to do in Cairo is to open a conversation in Muslim countries but also in non-Muslim countries ... We should not have two standards on freedom of 'religious expression, one for Muslims and another for non-Muslims. " "LET U.S. AT LEAST A SLIGHT DIFFERENCE" Second point grip, Turkey's accession to the European Union (EU), which was asked in the debate on the eve of European elections. "The aim is to agree on ... is that Turkey can play its role as a bridge between East and West. When there is a difference is on arrangements," said French president, reiterating his proposal for an "economic space and common security" involving the EU, Turkey and Russia. "This does not mean that we must push Turkey into the darkness," said Mr Sarkozy. Mr. Obama took the precaution of recalling that the United States was not a member of the EU and that they were not to "dictate terms" entry. "Accession of Turkey to the EU would be important," he repeated, however. "Let us at least a slight difference", Mr Sarkozy has argued, using the argument of those who accuse him of being aligned at any point on the foreign policy of the United States. Finally, the two presidents have sought to clear the controversy about the shortness of their interviews, while the Obama family spent the weekend in Paris. Nicolas Sarkozy has long wanted to organize a visit to Paris more demonstrative and the Elysée, but has not obtained the consent of the American president. "You think we have nothing else to do but beautiful glossy photos, Nicolas Sarkozy was irritated. We're there to work, to get results." Barack Oabama answered a charge that he was also in Germany, he crossed gale. "I'd love to spend a week in Paris, going out with my wife in good restaurants, sailing on the Seine and picnic at the Jardin du Luxembourg. All this is done. For the moment, "said Obama. "Good friends do not care symbols, protocols, conventions ... It's not necessary to spend a lot of time every time". Arnaud Leparmentier