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Tuesday, 2 June 2009

La Petite République

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* Nicolas Sarkozy, ce multirécidiviste du discours sécuritaire
* Les spin doctors qui nous gouvernent
* Julien Coupat : “Ce romantisme de Tarnac qu’on a jeté en prison” par Arnaud Montebourg

Nicolas Sarkozy, ce multirécidiviste du discours sécuritaire

Posted: 01 Jun 2009 06:53 AM PDT

page_couverture12Il faut dire qu’il nous oblige à parler de lui tant le président ne laisse aucun répit à ses contradicteurs qui ne peuvent se résoudre à lui concéder le moindre pouce de terrain, notamment en dénonçant une certaine idéologie toujours sous-jacente. En premier lieu, notons avec un certain esprit non dénué de persifflage qu’au pays de l’inculte notre premier magistrat serait fait roi. Il suffit pour cela de prendre connaissance de l’anecdote que nous fait partager Fabrice Pliskin dans un billet fort savoureux qui atteste de l’inculture évidente de Nicolas Sarkozy. À n’en pas douter, s’il devait passer sous un portique à détecter la vacuité culturelle, l’entrée dans tout établissement lui serait interdite. Par contre, en matière de sécurité, Nicolas Sarkozy démontre encore tout son savoir faire (peur à la nation), notamment lors de son récent exposé du 28 mai où la dimension électoraliste du propos n’aura échappé à personne [1].

La messe sécuritaire est à nouveau dite. Dans sa dernière intervention, en guise de préliminaire, le président d’inverser le stigmate en déclarant sans complexe que c’est la criminalité qui favorise la souffrance sociale et non l’inverse! Alors, nous le renvoyons aussitôt aux données admises par l’ensemble de la communauté scientifique et plus particulièrement au conséquent rapport produit en 2008 par le Centre International pour la Prévention de la Criminalité (CIPC). Selon ces experts, quatre causes majeures sont identifiées comme favorisant le crime: l’urbanisme, les conflits, la pauvreté et les inégalités [2]. Mais, évidemment ce ne sont là que les propos des tenants de « la dictature des bons sentiments ». Nouvelle formule pour une pensée figée.

Ensuite, le président de s’appuyer sur les mauvais chiffres de la délinquance – expression populaire qui ne veut absolument rien dire tant le spectre des actes mesurés est grand - pour justifier un nouveau cran sécuritaire, stigmatisant les quartiers de relégation, affirmant que les indicateurs des crimes et délits ont augmenté sur les deux derniers mois, alors que chacun sait combien la mesure du crime reste totalement imparfaite et si facile à manipuler, même si le chef de l’État répète à l’envie que l’outil statistique est inchangé depuis plus de 35 ans, ce qui garantirait la rigueur des chiffres et validerait leurs variations. Là encore, il n’est qu’à lire la littérature spécialisée pour admettre la dimension erronée de cette affirmation [3]. Chacun sait que l’état 4001 ne mesure aucunement ni les méthodes ni les pratiques policières, et encore moins la politique pénale décidée par le pouvoir. Churchill ne déclarait-il pas: « je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées ». Mais, on en conviendra n’est pas le vieux lion qui veut! [4]

En outre pour celles et ceux qui douteraient de la célérité de notre institution justice, il n’est qu’à lire l’article rédigé par Gilles Sainati, magistrat de son état, dans la dernière édition du Monde diplomatique pour mesurer le chemin parcouru par cette dernière depuis le milieu des années 1990 [5]. Cette thèse/synthèse est édifiante, véritable reflet des aspects les plus pervers induits par la pénalisation croissante de notre société notamment illustrée par l’approche actuarielle [6] .

Puis Nicolas Sarkozy de persister dans son antienne classique, récitant les faits divers qui ont défrayé la chronique pour illustrer un propos au plus loin des données scientifiques, donnant largement dans la surenchère, tel un pigiste travaillant pour le compte de la presse la plus sordide du genre. Mais il ne faut reculer devant rien pour justifier le nouvel arsenal législatif répressif qui se prépare [7], feignant d’oublier cette véritable insécurité sociale qui mine la société française en particulier, et le monde en général. En ce jour où le dernier tenant de cette « ultra-gauche anarcho-autonome » vient d’être libéré, il faut bien focaliser l’attention sur ces autres figures notoires de la dangerosité qui vivent principalement en banlieue et qui menacent tant notre société. Ainsi, Nicolas Sarkozy promet de nettoyer au jet haute pression toutes les caves et autres halls d’immeuble, mais encore de mener une véritable guerre à tous ces délinquants qui nuisent tant au peuple de banlieue. C’est ici l’affaire de la police judiciaire et de la justice, n’est-il pas? Faut-il croire à leur inexistence?

Concernant l’éducation nationale, il faudrait donc sécuriser les établissements scolaires « difficiles » tant le seuil de tolérance aux actes violents est désormais dépassé. Il s’agirait donc de sanctuariser nos lieux d’éducation, en faire de véritables monastères où seule la prière au saint savoir serait autorisée. Mais, puisqu’il faut le rappeler et n’en déplaise à tous les nouveaux thuriféraires de la vie scolaire, l’école n’est pas un lieu saint puisque c’est la laïcité qui prévaut. Les mots ont un sens, monsieur le président, il ne faut point les avilir. Si l’angélisme n’est pas de mise, il faut tenter l’objectivité pour poser une étiologie sérieuse du phénomène qui serait dénuée de toute arrière pensée idéologisante, ce à quoi s’astreignent nombre de chercheurs irréprochables [8]. Le propos de Nicolas Sarkozy se situe à l’opposé de ces fondamentaux puisqu’il ne s’agit que de justifier répression et contention à travers un énoncé qui en permanence instrumentalise les souffrances de la population.

Certes il n’y aura pas de portiques (en l’état actuel des propositions) mais des amendes, des fouilles plus systématiques, des pouvoirs renforcés pour les chefs d’établissements qui se verraient secondés par des personnels de sécurité à la retraite, le tout placé sous vidéo surveillance. Pour les détails nous attendrons la prochaine rentrée scolaire, car d’ici là, la boite à idées sécuritaires n’est pas refermée. Toutefois, si on souhaitait abolir le reste de confiance qu’il pouvait y avoir entre l’institution école et ses élèves on ne s’y serait pas mieux pris. En matière de rupture, force est de reconnaître les aptitudes hors normes affichées par Nicolas Sarkozy.

Dans les yeux et dans les faits il faut contester le discours et l’idéologie du chef de l’État lorsqu’il s’adonne à ce populisme pénal des plus indigne de la fonction. Le rôle d’un chef d’État ne peut se résumer à celui d’un pompier pyromane. Dés lors, il ne faut absolument pas laisser le champ libre à cette pratique abusive qui, au final, non seulement s’avère contreproductive, mais contribue à fabriquer une société clivée, scindée, irréconciliable parce que recroquevillée sur elle-même du fait de tous ces préjugés qui perdurent parce que notamment perpétués par une droite devenue si extrême qu’elle a su vampiriser l’électorat nationaliste. C’est d’ailleurs en cela qu’elle se veut décomplexée! On ne peut se satisfaire d’une telle dérive sécuritaire injustifiée qui empile les dispositions légales pour sans cesse accroitre un filet pénal pourtant déjà des plus impitoyable. Ce n’est pas dans cette direction que se réaliseront les transformations indispensables de notre tissu social qui attend non seulement plus de mixité ainsi qu’un partage plus équitable des ressources.

Ce président qui se voulait grand rassembleur ne sera au final qu’un grand diviseur/inquisiteur qui ne produira aucun des résultats annoncés au soir de son élection, véritable parangon de la paranoïa collective qu’il ne manque jamais de susciter.

Non, monsieur le président, ni l’école ni les quartiers populaires, ni les opposants à votre démagogie n’ont besoin de ce tout sécuritaire que vous n’avez de cesse de vendre à la nation avec la plus grande déraison. Ce dont notre société a besoin, c’est de lien, de mélange, de cohésion afin d’entamer cette réelle « pacification sociale » indispensable[9]. Qu’on le veuille ou non, c’est vers ces inévitables valeurs que nous tendrons car elles seules sauront garantir un monde meilleur au plus grand nombre, et même les plus réticents devront s’y soumettre.

[1] Discours du 28 mai 2009

[2] Rapport international sur la prévention de la criminalité et la sécurité quotidienne: tendances et perspectives, 2008, p.35.

[3]Jean-Hugues Matelly, Christian Mouhanna, Police, des chiffres et des doutes, éditions Michalon

Evelyne Sire-Marin, Statistiques judiciaires ou présentation d’un vrai-faux bilan?

[4] Serge Portelli, Rupture, Chapitre I: les faux bilans de Sarkozy

[5] L’indépendance de la justice n’est plus un dogme, Le Monde diplomatique, juin 2009.

Gilles Sainati & Ulrich Schalchli, La décadence sécuritaire, éditions La Fabrique, 2009.

[6] Thibaut Singeneyer, La nouvelle pénologie, une grille d’analyse des transformations des discours, des techniques, et des objectifs dans la pénalité, in Champ Pénal.

[7]LOPPSI 2

Concernant la production politique des chiffres, consulter le remarquable site Pénombre.

[8] Éric Debarbieux, La violence en milieu scolaire. 1) État des lieux, éditions ESF, 1999.

Les actes de violence recensé par le SIVIS en 2007/2008

[9] Interview de Laurent Mucchielli parue dans Le Monde du 25 mars 2009
Articles en lien:

* Le Conseil d'État, une instance sans concession avec les discriminations
* Nicolas Sarkozy et "la fabrication du consentement": trois ans encore, peut-être huit...
* "Je serai sans pitié..." mais surtout pas impartiale
* Ils portent la cagoule et ils ont des couilles!
* Cinéma et droits de l'Homme, un festival essentiel

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Les spin doctors qui nous gouvernent

Posted: 01 Jun 2009 04:00 AM PDT

liberez-coupatQuand Julien Coupat a été libéré, je me trouvais enfermé dans une salle de déferrement du tribunal d’Evry avec un jeune damné des cités, deux policiers et une substitut du procureur tout juste sortie de l’école. Le gars portait son pantalon bas sur les hanches, pas uniquement un effet de style mais parce qu’on lui avait retenue sa ceinture à la fouille. Il portait sa vie sur sa gueule édentée. De déconneur à l’école jusqu’à abonné à Fleury. Modèle rappeur hard core. Il avait déjà été attrapé avec une arme en sa possession. Et voilà qu’il avait eu la bonne idée de s’afficher en photo sur un blog avec une carabine 22 long rifle. Les policiers avaient simplement téléchargé et imprimé la photo. Flagrant délit. Sur l’image, derrière lui et son copain, il y avait une liste de noms de policiers qui travaillaient au commissariat d’Evry. Sur le port d’arme, il était en récidive légale et tombait donc sous le coup de la loi des peines planchers que Rachida Dati et Nicolas Sarkozy avaient mis en place avec force communication. Dura Lex, Sed Lex. Les délinquants allaient échapper à une possible mansuétude des juges. Calquée (en version adoucie) sur le modèle américain de la loi « 3 coups et t’es mort », la loi, spectaculaire, est censée venir à bout de la récidive.
La substitut essayait de faire comprendre au rapper la signification du concept de peine plancher.
- Vous savez ce que c’est ?
- Ouais madame, ça veut dire que je vais prendre un maximum !
- Non, ça veut dire que vous allez prendre un minimum de deux ans.
- Un minimum ?… Deux ans. C’est beaucoup. Il est pas à moi le fusil, je l’ai juste pris pour la photo. Le blog on l’a enlevé d’internet, madame, il est supprimé, c’était juste pour déconner.
- L’arme est entre vos mains, donc le délit est constitué…
- Me chargez pas, madame.
- On est pas là pour négocier.
Quand la substitut est sortie pour aller faire une photocopie de ses déclarations, il s’est tourné vers moi en faisant une grimace de garnement et en mimant avec ses doigts une pratique qui allait lui être interdite pendant quelques mois.
- Free Style !

Ouais… C’est ça, free style…
Sûr que grâce aux peines planchers le rapper allait trouver le chemin du bien dans les deux années à venir…

J’ai repensé à Julien Coupat. Pas impossible qu’il soit vraiment responsable du bout de ferraille posé sur la ligne TGV, après tout. Du dossier d’enquête, il ressort qu’il tournicotait dans les parages à une heure avancée de la nuit. Il dit qu’il cherchait juste un coin tranquille pour faire l’amour avec sa copine. Peut-être. Ou pas. Peu importe. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un acte de vandalisme à peu près aussi vain que celui du gars à capuche qui faisait des grimaces obscènes sous mon nez.

Mais les spin doctors qui nous gouvernent savent tirer parti de tout.

Le vandalisme qui parvient à peine à retarder un train est marketé en menace aussi lourde que Al Qaeda. Et voilà la division anti-terroriste qui débarque en grand tralala. Des cagoules au 20 heures pour la mouvance « anarcho-autonome ». La presse, mise dans la « confidence » a reproduit la communication du ministère de l’Intérieur, les faux tuyaux qu’on lui offrait. Et il a fallu un certain temps pour qu’on puisse questionner le réel. Le niveau de dangerosité de ce petit groupe.

Julien Coupat, j’ai lu son interview dans le Monde. Un rebelle bien sympathique, lettré, qui manie les ismes avec aisance. Un révolutionnaire avec salaire et voiture de fonction offertes par son papa (lu ça dans Libération aujourd’hui, sans grande surprise, les fils à papa ont toujours fait les meilleurs révolutionnaires). La presse a fini par se réveiller et fouiller un peu dans les éléments concrets (les faits…) pour réaliser qu’ils étaient bien minces dans le dossier de l’accusation. Levée de boucliers. Coupat devait sortir. Et il est sorti.

Au regard de la justice, on ne peut que se réjouir de sa libération, un dossier vide est un dossier vide. Tant pis pour les flics si leur ministre a préféré la communication à l’enquête. Un autre gars est entré dans la cellule de déferrement, ce matin là. Noir, lui aussi. Lui, s’était fait pincer avec cent grammes d’herbe. Dommage pour lui, six mois auparavant, la police l’avait trouvé avec 25 grammes de cannabis. Récidive légale. Peine plancher. A nouveau, la substitut du procureur a tenté de lui expliquer le concept.
- Vous pouvez prendre quatre ans de prison.
- Quatre ans de prison, lâche le jeune, sidéré ? Mais c’est juste pour ma consommation, je deale un peu pour me rembourser mais c’est surtout moi qui fume… Vous allez pas me mettre quatre ans pour ça, madame ?…
- C’est la peine plancher que vous risquez…

Julien Coupat nous ressemblait. Même éducation. Des petites lunettes rassurantes. Voilà ce qui, sans doute, lui a valu notre attention. Ces lascars à capuche en revanche nous effraient. Ils viennent des territoires barbares. Oubliés des médias. Pourtant… Il faudrait suivre de près les jeunes condamnés aux peines planchers. Vont ils se réinsérer ou devenir les citoyens d’une nouvelle nation, la nation carcérale ? Aux États-Unis, la gestion policière et carcérale des classes populaires a produit un monde en soi. Deux millions de détenus, une véritable économie. Une planète d’où l’on ne sort jamais vraiment. Un jeune noir sur trois est passé entre les mains de la justice ou de la prison.

Moins d’argent dans les écoles. Plus de moyens dans les prisons.
C’est la voie tranquille que nous prenons.

Article écrit par Paul Moreira

* Paul Moreira a réalisé plusieurs reportages d’investigation consacrés à l’Irak mais aussi à l’Afghanistan. Vous pouvez retrouver plusieurs de ces films sur le site de Première ligne télévision. Il tient aussi une chronique sur son blog personnel. Paul Moreira a récemment rédiger un ouvrage passionnent consacré aux médias dans le monde : “Les nouvelles censures, dans les coulisses de la manipulation de l’information” aux éditions Robert Laffont.

Articles en lien:

* Julien Coupat : "Ce romantisme de Tarnac qu'on a jeté en prison" par Arnaud Montebourg
* Quand Rachida Dati s’émouvait devant la condition des immigrés
* La famille Kouchner prend la tête des médias
* Sarkozy se met à table
* Dormir sur votre ordinateur

Julien Coupat : “Ce romantisme de Tarnac qu’on a jeté en prison” par Arnaud Montebourg

Posted: 01 Jun 2009 01:48 AM PDT

julien-coupatDes adultes qui intellectualisent le juste dégoût que leur procure la société, des jeunes hommes et des jeunes femmes qui critiquent le monde dans une radicalité pacifique, des êtres qui décident de vivre selon leurs idéaux, voilà ceux que la justice politisée du régime a décidé de construire en coupables par avance.

Une affaire obscure de dégradation de caténaires de TGV, dont chacun ne peut qu’admettre qu’elle ne pouvait causer aucun autre trouble que celui d’endommager quelques pantographes de trains, sans jamais risquer la vie de quiconque, voilà ce que la justice aux ordres de la ministre de l’Intérieur a eu le ridicule de qualifier de terrorisme.

Il s’agissait d’inquiéter le pays en créant de toutes pièces et avec des grosses ficelles un ennemi politique imaginaire, “l’ultra gauche”, reformulation contemporaine du bolchevique rouge vif au couteau entre les dents, lequel allait s’en prendre à vous, braves et honnêtes gens de France.

Mais pour faire exister un ennemi qui n’existe pas, il fallait impressionner l’opinion en accusant a priori et à tort Julien Coupat et ses amis, en déployant des moyens de police démesurés pour prouver ce qui n’a pas pu être prouvé. Il fallait surtout trouver des juges soumis au pouvoir et dociles comme des agneaux qui acceptent de commettre la plus grave des injustices, la plus grossière des forfaitures : incarcérer sans preuve ces jeunes gens qu’ils savaient innocents.

Monter un dossier judiciaire de toutes pièces avec des abus procéduraux en tous genres à la clef, pour pouvoir faire de la politicaillerie à la petite semaine, voilà ce dont est capable le régime sarkozyste.

La porte est maintenant ouverte aux manipulations judiciaires les plus dangereuses, parce qu’arbitraires, surtout depuis que le pouvoir a pris possession du troisième pouvoir, en organisant la soumission méthodique des juges. Des citoyens innocents pourront être jetés en prison pour permettre au pouvoir de faire ses démonstrations politiques. La confusion entre la justice et la politique est un danger que ce régime fait courir à la République.

Julien Coupat, le romantique de Tarnac, coupable de ce qu’il pensait et de ce qu’il avait dans la tête, plutôt que de ce qu’il a fait, symbolise désormais la victime des abus judiciaires du régime. Maintenant qu’il est enfin libre, et que la justice a relâché ce prétendu dangereux terroriste, il va falloir que la ministre de l’Interieur s’explique sérieusement sur la manipulation à laquelle elle a honteusement prêté sa main, et qui a conduit à priver de liberté ces jeunes gens.

Sept mois de prison infligés à un innocent pour faire monter une sauce politicienne au goût infect, dans n’importe quel pays démocratique cela vaut une démission.

Arnaud Montebourg
, Député de Saône et Loire
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